# Les bandes annonces, c'est le mal absolu...

Une bande annonce est l'élément n°1 qui me motive à aller voir un film. Or depuis quelques années, j'ai l'impression que les bandes annonces sont toujours meilleures que les films. Elles sont tellement bien fichues qu'elles me donnent presque toujours envie de voir les films en question. Dernier exemple en date : "La nuit nous appartient". Elle est sublime et en plus ils l'agrémentent de critiques magazine stipulant que le film est génial. Bah du coup je l'attends de pied ferme ce film et il a intérêt à être grandiose sinon c'est l'empalement direct. Voyez par vous-mêmes.

Le gros problème des bandes annonces, c'est qu'elles montrent souvent "tout", souvent "trop". Dans les films comiques, ils vous foutent toutes les blagues efficaces dedans. Dans les films d'action, toutes les scènes de cascades. Et c'est fort désagréable. Pour moi, une bande annonce réussie est une bande annonce qui certes donne envie de voir un film mais qui suscite également le mystère et l'interrogation. C'est une bande annonce qui ne reflète pas forcément le contenu du film. C'est du mystère en 90 secondes. Voici deux exemples de jolies bandes annonces qui n'en montrent pas trop et qui me donnent envie...

Quelqu'un m'explique ce qu'il faut comprendre de ce film ?

Je suis allé le voir avec Steph. Fascinant et bizarre. Ce sont les deux mots qui revenaient le plus souvent quand on parlait de ce film. On est conscients d'avoir été embarqués par Francis Ford Coppola dans un délire mystique autour du mythe de la jeunesse éternelle. Ce délire était tellement cosmique que je crois que je ne l'ai pas vraiment compris au final. Quelqu'un m'explique ?

 

# American Gangster de Ridley Scott...

Début des années 1970, New York. Frank Lucas a vécu pendant vingt ans dans l'ombre du Parrain noir de Harlem, Bumpy Johnson, qui en fait son garde du corps et confident. Lorsque son patron succombe à une crise cardiaque, Lucas assure discrètement la relève et ne tarde pas à révéler son leadership, son sens aigu des affaires et son extrême prudence, en prenant pour auxiliaires ses frères et cousins et en gardant un profil bas. Inconnu de la police comme des hautes instances de la Cosa Nostra, Lucas organise avec la complicité d'officiers basés au Vietnam un véritable pont aérien et importe ainsi par avions entiers des centaines de kilos d'héroïne pure, qu'il revend à bas prix dans les rues de New York. Tandis que Lucas amasse ainsi, en toute discrétion, une fortune colossale, l'inspecteur Roberts du NYPD enquête patiemment sur l'origine et le fonctionnement de ce marché parallèle d'un genre inédit, et finit par soupçonner l'insaisissable Frank Lucas. Une étrange partie de cache-cache commence alors entre ces deux solitaires perfectionnistes dont les destins seront bientôt inextricablement mêlés...

On pourrait renommer ce film comme ceci : "Denzel Washington is a fucking good actor". On pourrait. On sort de la salle scotché une fois de plus par l'extraordinaire performance de ce grand monsieur du cinéma. Une gueule, une présence, du charisme à l'état brut. Denzel Washington, finalement, il est peut-être encore meilleur en "méchant". Mais son personnage est relativement ambivalent car il est une crapule au grand coeur. Remarquez, les autres acteurs ne sont pas mal du tout non plus, à commencer par le bedonnant mais non mois fabuleux Russell Crowe. Quant à la réalisation, elle est sobre, imposante et sans surfait. On regarde durant 2H30 avec le sentiment que chaque minute a sa place dans le film. American Gangster, c'est du lourd. A voir impérativement !