Aigre doux : ou comment une journée de merde finit par une grosse surprise et des larmes

Hier, j'ai appris en fin de matinée à quel point une Direction des Relations Humaines pouvait etre "inhumaine". Je ne rentrerai pas dans les détails, mais j'avais les nerfs à vif et j'étais pas loin de basculer vers le côté obscur de la Force. Mais voilà qu'en fin d'après-midi, mes collègues m'organisent un pot de départ surprise (j'en avais prévu un, mais organisé par mes soins) et invitent une trentaine de personnes avec qui j'ai travaillé ou sympathisé lors des 30 derniers mois. J'étais ému, j'ai réalisé que je partais, que j'étais très apprécié professionnellement mais surtout humainement...et j'ai chialé comme une gonzesse devant le dernier épisode de la saison 2 de Grey's Anatomy.  J'étais incapable de parler, chaque sourire et chaque regard accentuait mes larmes. Pleurer quand on est heureux est une sensation extraordinaire. Et comme si ce n'était pas déjà assez, ces grands malades se sont cotisés pour m'offrir une PS3...Oui monsieur...

Entre les murs : ce film est juste "vrai"...

Ou comment il ne faut pas lire n'importe quoi sur le sujet. Ce film, pour tout "jeune" comme moi ayant fréquenté un collège en ZEP, sonne "vrai". Que certains ne se reconnaissent pas là dedans, je peux le comprendre, car à une "époque", l'école n'était vraiment pas comme ça. Ce film de deux heures est une somme de scènes de la vie quotidienne d'UNE CLASSE, composée de ses 4 ou 5 éléments perturbateurs, ce qui ne veut pas dire que c'est pareil dans toutes les classes et dans tous les établissements..."Entre les murs" de CETTE classe, beaucoup d'insolence, beaucoup de conflits, beaucoup de colères. Et c'est bien là l'objet de ce film et du livre dont il est l'adaptation : montrer que l'école de la République est finalement parfois dépassée par les événements...et que les profs, malgré toute leur bonne volonté, se prennent des "murs" en pleine poire. Bref, c'est simple et c'est efficace. Contrairement à notre cher Emery national, qui de sa grande sagacité et expérience se permet de tailler tout un jury de Festival de Cannes, à commencer par l'illustre Président en question (Sean Penn), moi j'ai beaucoup aimé. Mais comme il est coutumier du fait, on ne lui en tiendra pas rigueur... :-)

Du temps où j'étais un rebelle qui écoutait du rap...

Avec le recul, je me souviens avec amusement de cette période, car je m'identifiais à une frange de la population dont le seul point commun avec moi était les origines africaines. Oui, sans être millionnaire et malgré quelques périodes familiales délicates, je n'ai jamais manqué de "rien" depuis que je vis en France. Bref, ca se passait entre 1997 et 2000 et j'écoutais beaucoup de rap et Skyrock. Mon groupe français préféré, c'était la Fonky Family, groupe marseillais composé de Sat, Don Choa, Le rat Luciano et Menzo. Les titres de leurs morceaux sont parfois du grand n'importe quoi, mais je trouvais leurs textes et mélodies tout simplement énormes. Morceaux préférés? "La furie et la Foi", "Mystère et suspens", "Si je les avais écoutés", "Sans rémission", "Filles, flics et descentes", "Art de rue" et surtout "On nique tout" (comprendre "on cartonne") que je vous propose d'écouter...