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Entre les murs : ce film est juste "vrai"...

Ou comment il ne faut pas lire n'importe quoi sur le sujet. Ce film, pour tout "jeune" comme moi ayant fréquenté un collège en ZEP, sonne "vrai". Que certains ne se reconnaissent pas là dedans, je peux le comprendre, car à une "époque", l'école n'était vraiment pas comme ça. Ce film de deux heures est une somme de scènes de la vie quotidienne d'UNE CLASSE, composée de ses 4 ou 5 éléments perturbateurs, ce qui ne veut pas dire que c'est pareil dans toutes les classes et dans tous les établissements..."Entre les murs" de CETTE classe, beaucoup d'insolence, beaucoup de conflits, beaucoup de colères. Et c'est bien là l'objet de ce film et du livre dont il est l'adaptation : montrer que l'école de la République est finalement parfois dépassée par les événements...et que les profs, malgré toute leur bonne volonté, se prennent des "murs" en pleine poire. Bref, c'est simple et c'est efficace. Contrairement à notre cher Emery national, qui de sa grande sagacité et expérience se permet de tailler tout un jury de Festival de Cannes, à commencer par l'illustre Président en question (Sean Penn), moi j'ai beaucoup aimé. Mais comme il est coutumier du fait, on ne lui en tiendra pas rigueur... :-)

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8 commentaires Lien permanent Catégories : Cinéma

Commentaires

  • Quand on a été élève de ZEP, comme moi aussi, on ne peut qu'être très surpris des mauvaises critiques qui pleuvent sur ce film ! Si bien qu'on se demande souvent si ce sont les méthodes pédagogiques du prof qui sont remises en cause ou la qualité du film lui-même. Je comprends que certains profs soient mal à l'aise en le voyant car ce film sonne vrai : Bégaudeau est loin d'être parfait ! On peut dire que parfois il s'y prend mal (Pétasses !), qu'il manque à certains moments d'autorité ou "achète la paix social" dans sa classe ! Mais en tout cas on sent bien la pression qui pèse sur lui, tiraillé entre son travail de transmetteur du savoir, son besoin de se faire respecter et la nécessité de rester "cool" pour maintenir le lien.

  • Il est très fort Emery, et il t'a parfaitement piégé : au lieu de parler du film tu as parlé de lui... Le faire taire aurait été de critiquer le film sans évoquer son (unique ?) détracteur ! Sinon pour l'avis, c'est typiquement pour ça que je n'irai pas le voir : trop vrai, trop vécu, probablement rien à y apprendre.

  • D'accord avec toi, c'est "Entre les murs" de ce collège là, de cette classe là... A aucun moment il n'est dit : voilà comment ça se passe au collège, dans l'éducation nationale etc... C'est un film avant tout, une fiction aussi quoique très réaliste.
    Quant à en parler sans l'avoir vu ça ne doit pas être commode.

  • Désolé on a trouvé le film plutôt sans intérêt... Nos 2 mères étant profs, ce qui frappait au début c'est pas la "difficulté" des élèves mais l'incompétence du prof. Il est sympa et a son agrég. mais enseigner c'est un métier et il ne le connait pas.
    En résumé CETTE classe était un échantillon d'une société décadente. Pourquoi pas le dire.

  • Il ne faut pas oublier que ce film était le condensé d'une année scolaire! C'est la somme de toutes les tensions rencontrées en 9 mois sur deux heures.
    Je ne crois pas que le prof soit incompétent, je pense qu'il est trop démago. C'est bien de laisser la parole aux gosses mais quitte à paraître injuste au début, c'est lui l'adulte et il n'a pas à se justifier toutes les 5 secondes de sa conduite.

    Comme je le disais dans mon com sur Mry, ce film devrait être diffuser dans les iufm. Les profs se sentent trop souvent coupables de mal faire. Ils devraient relativiser et souffler un peu parce que les jeunes n'attendent qu'une chose que l'adulte se comporte en adulte et qu'il soit plus stable qu'eux psychique ment!

  • Je crois qu'on est d'accord ; mais c'est ce que j'appelle "incompétent" = pas avoir les compétences requises pour que ça fonctionne bien... Et un adulte qui ne se comporte pas en adulte, se fait sortir du sujet toutes les 10 secondes par ses élèves, balance mal et place mal son autorité... etc. C'est un mauvais prof.
    C'est comme être un bon parent, c'est complexe et il n'y a pas de formule magique mais certains y arrivent avec 6 enfants, et d'autres ne s'en sortent même pas avec un seul enfant de 3 ans...!

    Et puis il y avait quand même un peu des clichés ; l'étranger intelligent qui joue informatique est asiatique, le violent dont la mère seule confond "bon élève" et "bon fils qui fait la vaisselle" est africain (malien)...
    Tous les insolents étaient arabes ou noirs... je veux bien que c'est UNE classe pas généralisée etc... mais bon ils peuvent aussi montrer un noir comme un futur Obama...

    On peut filmer la médiocrité d'un système et des clichés...
    Un film a le droit aussi de passer un message... quel est le message de ce film ? Eeuuh "on est nuls" ; profs et élèves on est nuls et c'est dur... on fait ce qu'on peut... et on est nul...

    Le film finit sur l'élève qui dit "n'avoir rien appris" mais insistant rien de rien... en 1 an...
    Et les profs qui jouent au foot ensemble avec 2-3 élèves...

    Conclusion...!? Quel était le message du film ?

  • Alexandre : tu confonds peut-être ce que l'on voit TROP souvent et ce que l'on "aimerait" voir PLUS souvent montré dans les films. C'est facheux je te l'accorde, mais partant du postulat que dans cette classe ca se passe comme ça, on ne peut pas critiquer le "contenu".

    Ce film est bien à mes yeux car il montre que certains profs sont pas à la hauteur de leurs responsabilités, que quelques clichés sont quand même vrais, et puis c'est tout. Le film n'est pas là pour nous "survendre" quoique ce soit, comme les "obama" que tu cites.

    Ca reste un film, qui est quand même ultra réaliste :

    - oui, dans les classes de ZEP, il y a souvent des noirs qui foutent le dawa. Gros cliché? Pas forcément. Ce qui ne veut pas dire que des enfants blancs ne sont pas turbulents. Ma petite soeur au collège me raconte chaque semaine des extraits d'insolence assez hallucinants impliquant des élèves pourtant "bien de chez nous".

    - oui l'asiatique aime l'informatique, et alors? Tous les gosses de cette classe là aiment l'informatique et les jeux vidéos et le foot. :-)

    - oui la mère se "Souleymane" ne comprend pas ce qu'on reproche à son fils. en meme temps, elle ne le connait qu'a la maison, ou son fils est irréprochable. sa mere parle pas français et n'a probablement pas été à l'école malienne. Donc, elle ne peut pas comprendre ce qu'on reproche à son fils. Surtout si celui ci traduit "vite fait" ce que les profs lui reprochent.

    Enfin bref, tu es un idéaliste sur ce coup là et contrairement à toi, j'ai trouvé que ce film, en n'essayant pas de survendre un modèle, de passer un message positif, a joué son role: celui de tirer la sonnette d'alarme. L'ecole de la République va mal. Au Secours ;-)

  • Oui c'est ultra réaliste. C'est peut-être ce qui m'a embêté.
    Pas envie d'aller au cinéma pour voir que la 5e économie mondiale a une école à tirer la sonnette d'alarme... Les moyens c'est une fausse excuse. On est dans une société décadente.
    C'est vrai aussi que je suis idéaliste et aime bien rêver de comment les choses pourraient être.
    Obama ça reste une telle leçon tout de même. Au même moment où les USA montrent leurs pires avec la crise financière ou l'Irak, ils laissent aussi un émigré de 2e génération de 46 ans (je crois) fils de Kényan avec seulement 4 années au sénat, devenir le leader de la 1ère puissance mondiale !!
    Rêver et donner réalité au rêve est plus excitant qu'observer l'ultra réalisme de la médiocrité évitable...
    Même en Iran avec 10 fois moins de moyens et des classes de 50 élèves, les profs maitrisaient leur cours, on se levait tous et la transmission de savoir se faisait.
    Ce film est l'observation ultra réaliste de la médiocrité évitable dans une société riche mais décadente !

    P.S. J'ai compris ton postulat /contenu etc. C'est ok mais le réalisateur a un peu choisi son école et classe quand même...

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