The reader : Kate Winslet est sublime, l'histoire est forte, MAIS...

The Reader fait partie de ce genre de films qui me laisse perplexe. Perplexe parce que je suis conscient d'avoir assisté à un bon film, duquel je n'ai pas décroché un instant mais qui me laisse sur un arrière-goût d'ennuyeux. J'ai ressenti pendant ce film un grand manque de surprise car tout allait comme sur des roulettes (bien sûr, la surprise principale du film est impossible à connaître sans délit d'initié). Ca ne décrédibilise aucunement le film tellement les acteurs sont brillants (Kate winslet a été justement oscarisée pour ce film), mais voilà, j'avais le fâcheux sentiment de me trouver devant de l'horlogerie suisse : juste, précise, efficace mais peu "emballante" au final. Bref, c'est typiquement le genre de film que je sais pertinemment que je ne vais pas revoir. Si j'ai réussi à vous influencer, alors je vous conseille la lecture de ma chère Pascale, qui est "beaucoup" plus passionnée et positive que moi. Peut-être son avis vous fera-t-il changer d'avis ? Ps: la bande annonce est juste sublime et parfaite par contre...

Sasha Grey : The Girlfriend experience (Soderbergh) : Peut-on être crédible quand on passe du X au cinéma traditionnel ?

Cet excellent article du Courrier International nous parle de Sasha Grey, star du porno aux Etats-Unis et qui passe au cinéma dit traditionnel sous l'oeil expert de Monsieur Steven Soderbergh dont je ne vais pas faire l'affront d'évoquer la filmographie. Le film, j'irai le voir, plus par intérêt que curiosité, car j'aime le maître. Pourtant, impossible de ne pas me faire la réflexion suivante : est-on totalement décrédibilisé une fois que l'on a fait du porno ? Sasha Grey a beau se la jouer intellectuelle. Elle lit beaucoup, aime le cinéma d'auteur français par exemple et est loin d'être ridicule dans le film de Soderbergh selon les dires. Mais cela fera-t-il oublier son popotin et les scènes trash qu'elle a tournées dans plus de 150 films X ?

Public Enemies, de Michael Mann : OUI, OUI et reOUI...

Vlan. La claque est monstrueuse comme si elle provenait de la main de Gulliver sur le visage d'un Liliputien (quelle métaphore à deux balles). Bref, SI ce film est ce qu'il est, c'est parce qu'il n'est pas aseptisé par la main de n'importe quel réalisateur médiocre d'Hollywood. Nous parlons ici de Michael Mann et de son style si "réaliste", caméra au poing et d'une certaine qualité d'image qui pourrait provenir par moments de la caméra de tante Josiane, car "simple" et authentique. Michael Mann a un style "nerveux" qui se reconnaît immédiatement et confirme avec brio tout le bien que je pense de lui puisque j'ai adoré Heat et beaucoup aimé Collatéral et Deux flics à Miami...

Quid de ce film ? Ce film raconte l'histoire de John Dillinger et de sa bande de braqueurs dans les années 30 aux U.S.A, en pleine dépression post crise de 29. En braquant les banques de plusieurs états, Dillinger va accélérer la machine judiciaire américaine et donner le coup de fouet nécessaire au FBI de John Edgar Hoover pour faire reconnaître un crime comme "Fédéral" dès lors qu'il est commis sur plusieurs états. S'il y avait un bémol à ce film, ce serait au niveau des acteurs principaux car je pense sincèrement que Johnny Depp n'est pas très profond dans ce film et que Christian Bale est plutôt superficiel. Les acteurs secondaires sont beaucoup plus convaincants par contre. Je n'avais pas le sentiment qu'ils n'étaient pas irremplaçables. Mais bon, qu'importe le flacon...pourvu qu'on ait l'ivresse grâce à Michael Mann et quelques coups de mitraillette ! Bref, à voir absolument !