Fish Tank est un film bourré d'antagonismes. Dur et difficile la plupart du temps, le film se révèle pourtant très drôle et visuellement sublime, avec une caméra très proche des acteurs et un style très réaliste. Ici d'ailleurs, c'est la vraie vie, rien n'est surfait et on sent qu'aucun des acteurs n'en fait trop à aucun moment. Katie Jarvis joue le rôle de Mia, adolescente de 15 ans, fan de hip hop et de danse, mais qui est incroyablement introvertie et seule. La relation tumultueuse avec sa mère n'arrange rien jusqu'au jour où débarque dans sa vie le nouveau compagnon de sa mère, qui va terriblement l'attirer et l'éveiller à la sexualité. Bref, ce film est une réussite totale et je ne peux que vous inciter à le voir tant qu'il passe encore dans les salles obscures. L'affiche du film ne tarit pas d'éloges de la part des critiques (il faut se méfier des films qui collent des critiques dithyrambiques sur les affiches car généralement ce sont des bouses intersidérales du genre "Démineurs" qui ne mérite même pas une note de lynchage sur ce blog) et ils sont ô combien mérités. De plus, ce film vous permettra d'entendre une superbe version de "California Dreamin'" des Mamas and The Papas, interprêtée par Bobby Womack et qui est un peu le thème principal du film.
Cinéma - Page 45
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Une merveille dénommée "Fish Tank"...
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Mary et Max : un petit bijou de film venu d'Australie
Mary & Max, c'est encore une fois un nouveau coup de coeur au cinéma. Décidément, en ce moment les salles obscures nous proposent vraiment des petites merveilles et celle ci ne déroge pas à la règle. Vu en avant première jeudi dernier, j'ai été vraiment touché par cette histoire tout simplement magnifique, heureuse et triste à la fois entre une petite australienne de 8 ans et un quadragénaire américain de 44 ans qui vont correspondre ensemble pendant de très longues années. "Inspiré" d'une histoire vraie (NDLR : le "inspiré" est important car le film se base sur une grande partie de la vie d'Adam Elliot, le réalisateur), le film n'en a que plus de force, car on sent l'importance qu'il a eu pour le réalisateur qui a investi 5 ans de sa vie dans ces petits personnages qu'il a fallu animer et rendre vivants. Au delà de la sincérité troublante et de la beauté de l'histoire, vos oreilles vot également apprécier la musique de ce film, omniprésente et parfaite au possible. Bref, je ne vais pas en dire beaucoup plus, mais mercredi prochain faites-vous plaisir et allez voir "Mary & Max"...
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Un prophète : Grand, très grand film !
"Un prophète" fait partie de ces films que je n'oublierai jamais. Pourtant, j'y allais sur mes gardes, car tant d'éloges par ci, tant de compliments par là, forcément, ça conditionne et/ou ça influence trop. D'ailleurs, j'ai souvent lu, entendu que le film était extrêmement noir et violent. Il l'est vraiment par moments, frisant même l'insoutenable dès les premières 20 minutes et l'arrivée de "Malik" en prison. Le jeune homme, fragile, pas très malin, et surtout "seul" se fait rapidement mettre le couteau sous la gorge et doit vite gagner le droit de survivre, allant jusqu'à devoir tuer l'un des détenus sous l'ordre d'un groupe de prisonniers corses qui protègent leurs arrières face à un témoin gênant. Bon, je ne vais pas vous raconter le film ni le pitch, ce n'est pas le but. Je disais donc que le film était noir et violent. Mais ce film est également d'une incroyable légèreté et drôlerie par moments, rendant les 2h30 que dure le film finalement très ambivalentes et complémentaires. Au delà de l'aspect visuel, des plans magnifiques de Jacques Audiard, ce film est surtout pour moi la révélation d'une vraie merveille d'acteur : Tahar Rahim. Le jeune homme est époustouflant de bout en bout. Nous le découvrons fragile et apeuré au début, puis il devient un vrai petit caïd de prison "béni des dieux" et grand manipulateur qui cache son jeu. Pour finir, un petit mot sur Niels Arestrup qui est monstrueux de présence et une vraie gueule à l'écran. Il est le second rôle parfait, qui ne peut que mettre encore plus en valeur l'acteur principal du film, Tahar Rahim. Bref, je crois que vous avez compris que j'avais adoré ce film. SI vous ne l'avez toujours pas vu et si vous êtes réticents, laissez-vous convaincre par ces quelques lignes et cette bande annonce, qui n'est pas surfaite et qui est tout simplement parfaite.