Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 9

  • Pourquoi je voterai pour Ségolène Royal le 6 mai prochain.

    La priorité à l'éducation et à la pacification des rapports entre français sont des raisons suffisantes pour adhérer à son projet. Son ouverture d'esprit lui permet de ne pas être trop arbitraire. On a souvent entendu ces derniers temps qu'elle ne prend aucune décision et qu'elle veut toujours des discussions avec les "partenaires sociaux". Le CPE et la débâcle qui s'ensuivit ne vous rappelle rien ? La discussion porte souvent ses fruits et si les discussions sont infructueuses, alors elle jouera son rôle et décidera. Toute réforme importante doit être discutée, quitte à prendre 6 mois de plus pour faire passer une bonne loi. 

    Ségolène Royal a prouvé "très" récemment qu'elle savait parler. Lire un discours de manière hâchée est certes criticable, mais au final elle se fait comprendre et l'essentiel est là. Nul n'est parfait et nul doute également qu'elle s'améliorera à vitesse exponentielle. Je voterai pour des convictions générales et non pour des détails et précisions économico-financières qu'elle ne donne soi disant pas. J'ai les mêmes points de vue qu'elle sur une très grande majorité de problèmes actuels, économiques, sociaux et environnementaux. Je la trouve beaucoup plus ambitieuse dans son programme, tout simplement, même si les mauvaises langues à droite crieront à la démagogie, mais se rappèleront en général toujours très vite qu'il faut souvent balayer devant sa propre porte avant de critiquer. Son pacte présidentiel propose autre chose que le gouvernement sortant qui a fait plus de mal que bien. Le changement est donc une raison suffisante. Elle représente au final une belle évolution du Parti Socialiste et les militants l'ont compris en ne voulant pas des "éléphants" du parti lors des primaires. Elle est une femme moderne, courageuse et sure de son fait et de ses projets. L'avenir nous dira si elle a été trop ambitieuse et utopique, mais j'ai envie d'y croire.

    Voter Ségolène Royal le 6 mai prochain, c'est le choix du coeur et d'une certaine sensibilité. C'est vouloir croire, adhérer à un projet pour la France que j'estime plus humain, tout simplement.

    41 commentaires Lien permanent Catégories : Et politiquement alors?, Opinions
  • Le débat présidentiel entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal : un moment d'anthologie...

    Image Hosted by ImageShack.us

    Chers compatriotes, quel pied ! J'ai pas regretté de ne pas avoir regardé Milan AC/Manchester United ! Ils se sont bien rentrés dedans, se sont bien contredits, ont dit tour à tour des conneries et ont été sarcastiques tout le long. Ségolène m'a énormément surpris, moi qui pensais que ça allait relever du lynchage politique contre un aussi bon orateur que Sarkozy...
     
    Mais la question est : Parmi l'électorat indécis, vers qui a penché la balance ? Réponse le 6 mai prochain. Bon, ce soir vous saurez tout le bien que je pense de Royal et pourquoi je voterai "pour" elle et non pas "contre" Sarkozy.
     
    Je termine par la note de David Abiker, de l'excellentissime Big Bang Blog, qui n'est pas franchement un adorateur de Ségolène. Je suis on ne peut plus d'accord et je pense qu'elle a grapillé pas mal d'électeurs...

    "Ca m’en arrache une de l’admettre mais elle a été meilleure. Evidemment, tout cela c’est de la forme mais quand même. Il n’était pas dans le coup ce soir. Bizarre, quand même. Mauvaise derrière la tribune, sa technique d’éloquence l’emporte sur le plateau. Elle lui fait le coup qu’elle a fait à la jeune militante socialiste en Bretagne. Elle le questionne, l’interrompt, le nargue. Il a choisi de dire Madame, d’être poli, de dire qu’elle a raison sur certains points, de jouer fair-play. Peine perdue.

    Il radote des morceaux de discours de cette campagne qu’il a menée seul, sans débattre, il a trop parlé devant des foules conquises et qu’il connaît par coeur. Dialoguant avec lui même, posant les questions et faisant les réponses à longueur de meetings. Sur le plateau, la technique ne fonctionne pas ou fonctionne mal. Il se tourne sans cesse vers PPDA pour trouver de l’air ou la caution d’un regard. Elle donne du charme à l’interruption. Il y a de la malice dans sa cruauté. Mitterrand puissance 10 dans la taquinerie en direct ?

    Elle me bluffe. Merde.

    Elle est dans une attitude d’ouverture quand elle l’écoute. Les débats participatifs auront finalement servi à ça. Préparer son débat avec lui. J’ai même reluqué sa cambrure sur son siège pendant qu’il évoquait les 35 heures. Il est recroquevillé quand elle récite. Elle déclame, assure, enfonce les portes ouvertes sans complexes quand lui appelle les réusssites des pays étrangers à la rescousse, elle, convoque seulement son aplomb. Lui qui a bâti son discours contre ne sait plus trop sur quoi cogner car il s’est préparé à la ménager. Elle délivre ses sentences en toute démagogie, une démagogie qui avance tranquille. Il y a une effronterie bluffante dans sa manière de faire du "y’a qu’à faut qu’on". Il la regarde par en dessous, courbé qu’il est sur la table. C’est le plan large qui le montre.

    Chez lui, ce qui marchait ne marche plus. Et chez elle ce qui ennuyait fonctionne à fond. Ses formules ne font pas mouche mais elles occupent l’espace quand sa parole à lui est étriquée et patauge dans ses triomphes de la Porte de Versailles et de Bercy. Et maintenant, elle l’engueule, lui dit qu’elle est en colère. Mohamed Royal Ali. Je rève.

    Demain, chacun dira que le débat n’a été gagné par personne. Que chacun a fait ce q’uil avait à faire. Faux. Elle a fait mieux que d’habitude et il a fait moins bien. Bizarrement elle est faite pour discourir à deux et il est fait pour dialoguer seul.

    Dans un débat, ce n’est pas à son avantage."

     

    41 commentaires Lien permanent Catégories : Actualités, Et politiquement alors?, Series TV et Télévision