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J.Edgar, ou la sensation que Clint a voulu trop en faire...

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L'autre soir, voilà que je regardais, durant 130 minutes, le biopic sur John Edgar Hoover, le premier directeur du FBI, réalisé par Clint Eastwood. Oui, Clint et son film annuel, depuis 30 ans, aka machine à pellicule. Si le film possède d'innombrables qualités, notamment son univers visuel irréprochable, il est aussi très confus et donne la fâcheuse sensation d'avoir voulu aborder 150 points sans réellement en traiter un seul de fond en comble. Explications.

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J.Edgar est un homme maniaque. J. Edgar est un workaholic. J.Edgar a été élevé uniquement par sa mère. J.Edgar a un problème avec les hommes. J.Edgar est un peu mythomane. J.Edgar est un asocial. J.Edgar n'aime pas les communistes. J.Edgar a conservé des secrets sur 8 présidents américains et n'a jamais rien dévoilé. J.Edgar est un homme qui n'a pas confiance en lui. OK. OK. Le film balaie de nombreuses facettes de sa personnalité et de son histoire et finalement, sur tout ce qui a été évoqué, on n'est pas allé au bout d'une seule d'entre elles. Clint Eastwood a voulu trop en faire, tout aborder et pour moi ça dessert l'intérêt du film. Tout ça en faisant des sauts chronologiques et des exercices de style dans la narration... Bref. Un film très riche sur l'un des hommes les plus puissants du monde, ennemi du communisme et pierre angulaire de la guerre froide. Mais un film TROP riche et qui part un peu trop dans tous les sens. Du coup, à aucun moment je n'ai eu l'impression de vivre la moindre émotion que ce soit. Je n'ai pas été happé. Je n'ai pas eu le temps de me plonger dans l'univers de cet homme complexe et résolument...différent. Dommage.

 

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7 commentaires Lien permanent Catégories : Cinéma

Commentaires

  • J'ai trouvé ça assez prenant mais effectivement un peu confus, n'étant pas non plus hyper familier des détails de la vie de Hoover au préalable. J'en garde au final le même genre d'impression que "La Môme" (que j'ai vu sans trop connaître les étapes-clés de la vie de Piaf) (à part quelques chansons et sa relation avec Cerdan) : l'acteur principal est souvent très (trop) grimé à côté d'acteurs qui ont, eux, la chance de jouer avec leur vraie tête, et le réalisateur a voulu jouer à faire de la mi-se-en-scè-neuh et des allers-retours narratifs, ce qui fait qu'on est parfois un peu paumé et qu'on perd le rythme.

    Les dix-quinze dernières minutes, néanmoins (qui se déroulent de manière linéaire), sont assez émouvantes et donnent un peu de profondeur au personnage principal. On voit que Dustin Lance Black a fait du forcing pour mettre un peu de sentiments dans tout ça. Autrement, le mec aurait juste été détestable. Là, ça l'humanise un peu.

    La tremblotte de Armie Hammer en vieux est grotesque, par contre, j'ai failli rire.

  • tu m'étonnes...

  • Je suis assez d'accord avec toi, très riche mais rien de vraiment creusé et effectivement on a du mal à suivre un fil directeur, ce en quoi les multiples flashback n'aident pas.
    Après j'aime beaucoup Leonardo DiCaprio donc j'ai apprécié le voir à l'écran pendant 2h et ça a "adouci" ce sentiment. En revanche j'ai trouvé que les maquillages quand ils sont vieux avaient vraiment un côté latex très prononcé...

  • Ah mais on est d'accord. Le LaTEX dans lequel l'autre (dicaprio ca va encore) évole est ridicule. J'avais l'impression de revoir Jabba The hut

  • Un article très juste. D'ailleurs je tiens à vous féliciter car le site en lui-même apporte une critique juste et censée sur ce qui se fait.

  • Ben forcément, il a traité Hoover du côté Edgar et de sa relation jamais assumée avec son chéri.
    Tu me fatigues tu sais !

  • Un article très juste. D'ailleurs je tiens à vous féliciter car le site en lui-même apporte une critique juste et censée sur ce qui se fait.

    Tu préfères ça mon cochon ?

Les commentaires sont fermés.