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Melancholia : Mais quelle est donc cette vaste fumisterie?

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Ah, je le tiens mon premier film de 2011 adulé par la critique et que je déteste de tout mon être. Et pourtant, dieu que ce film a un synopsis exceptionnel ainsi qu'un casting fantastique... Mais NON. Je le conchie et pour savoir pourquoi, ça se passe dans la suite. Ah oui, préparez vos insultes, je n'en ai rien à secouer.

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Commençons avec les points positifs : visuellement, les 5 premières et les 2 dernières minutes du film sont à couper le souffle. Rien à redire. La fin du monde est sublime, Lars Von Trier ne nous épargne MEME PAS le suspense au début du film et nos yeux en prennent plein les mirettes. Certes. Il faut aimer les ralentis, c'est mon cas, mais même ces scènes là pourraient exaspérer certains. D'autant qu'au début, on a du mal à comprendre l'enchaînement chronologique des plans, que l'on comprend symboliquement plus tard. 
 

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Mais par pitié, quel est le but de ce film, si ce n'est filmer des cinglés qui étaient déjà MABOULES avant même l'arrivée de Melancholia et dont la sinistrose atteint le paroxysme une fois la potentielle fin du monde évoquée ? A quoi rime ce mariage qui ne SERT A RIEN à part présenter des personnages grotesques ? J'ai pas compris. Pour ceux qui vivent le cinéma comme moi, voir "Melancholia" m'a fait "souffrir". Je n'y ai pris quasiment aucun plaisir et chaque scène était plus insupportable que la précédente. J'avais physiquement envie d'attraper Kirsten Dunst et de l'empaler sur un érable. J'avais envie de tous les brûler dans leur maison dorée avant même que Melancholia n'arrive. Bref. Ah oui, impossible également de ne pas mentionner l'immonde caméra qui bouge, bouge, gambade dans tous les sens, fait des mises au point interminables. C'est simple : vous auriez moins la gerbe dans une chaloupe ou en faisant du rafting en Tanzanie.

 



Le pire là dedans, c'est surtout que j'aurais tellement voulu voir autre chose. Voir des gens prendre conscience de la fin de leur existence, en profiter pour faire quelque chose de positif, vivre les derniers instants avec grâce et philosophie. Mais non, ils décident d'être encore plus boulets qu'auparavant, tous autant qu'ils sont. Certes, je ne sais pas comment j'aurais réagi si je savais que j'allais mourir dans 5 jours, écrabouillé par une planète 5 fois plus grosse que la Terre lancée à 90 000 kilomètres heures sur moi. Je vous le concède. Mais bordel, voir pendant 2 heures des déprimés à l'écran m'a filé le cafard. Lars Von Trier, je ne te remercie pas pour ces 2 heures de pathos pas crédible. Finissons en apothéose par cette critique de Télérama publiée sur Allociné : "Esthétiquement, "Melancholia" est, comme bien des films de l'auteur, apprêté et snob, encombré de ralentis exaspérants, de plans kitchissimes. (...) et marque un retour à un dandysme pompier, factice et vain."

29 commentaires Lien permanent Catégories : Cinéma

Commentaires

  • C'est l'apanage des grands artistes de ne pas laisser tout le monde entrer dans leur univers. Pour comprendre l'ironie, le délicieux mauvaus goût et l'éclatante compréhansion de l'âme humain de Lars von Trier il faut accepter de sortir des références balisées, des techniques connues et aimer se laisser hypnotiser. Le cinéma de LvT est avant tout un cinéma de l'hypnose (Europa, Antichrist etc.) et chacun sait que le sujet hypnotiser doit être volontaire.

  • ouais, effectivement c'est pas passé cette fois ci... J'ai aimé Breaking the waves et Dogville pourtant... mais là, c'est pas passé

  • Moi j'aime ton article :-)

  • Eh oui, le gros problème de Melancholia, c'est qu'il raconte la fin du monde avec le point de vue d'un dépressif (Lars Von Trier) : quel intérêt d'évoquer l'apocalypse alors que la vie, on y a déjà perdu goût ?
    Cette scène où le personnage de Kirsten Dunst affirme qu'il n'y a pas de vie ailleurs, tout simplement parce qu'elle savait pour les haricots dans le pot, eh bien, comme toi, j'avais envie de la baffer sévèrement - et pourtant, je l'adore cette actrice !
    Un beau film sur la fin du monde, (mais lent, très lent), c'est Le Sacrifice de Tarkovski : dans celui-ci, le personnage principal remue ciel et terre pour empêcher l'inéluctable. Par contre, c'est un film qui est vraiment intéressant à découvrir si l'on a suivi toute la filmographie de Tarkovski de façon chronologique...

  • ok, j'me demandais pas vraiment si j'irai voir ce film mais là, tu m'as convaincu de ne pas y aller.
    GG.

  • @Fanny : ah ah ! Thanks
    @ dom : en fait, tu as très bien complété mon propos, dans le sens du "à quoi bon". Ca aurait été tellement plus intéressant SELON MOI de voir la reaction de gens "normaux" face à l'ineluctable. Alors que Kirsten Dunst, elle n'en a rien à branler de crever.
    @Ludo : tu sais, les gouts et les couleurs hein. Mais si je t'ai pas donné envie de le voir, j'en suis ravi ^^

  • "Voir des gens prendre conscience de la fin de leur existence, en profiter pour faire quelque chose de positif, vivre les derniers instants avec grâce et philosophie"

    C'est exactement ce dont se moque justine (et donc LvT) dans la géniale scène où Claire imagine attendre la collision un verre de vin à la main et que sa soeur ajoute ironiquement qu'il faudrait aussi chanter la 9ème de Beethoven... C'est ça toute la force de ce film: montrer des situations sous un angle noir, lassé, sans espérance, c'est-à-dire sous l'angle de la MELANCHOLIE. Ce n'est pas un mot creux, cela représente une vraie attitude, une vraie vision du monde que la psychiatrie a bien décrite, mais que peu de films ou de livres ont si bien montré que celui-ci. Ce n'est même pas de la résignation ou du stoïcisme, c'est du "je m'en fous" sublime.

  • "Ca aurait été tellement plus intéressant SELON MOI de voir la reaction de gens "normaux" face à l'ineluctable"

    Cela aurait enlevé tout intérêt au film et cela a déjà été montré dans XXXXXX oeuvres depuis des siècles.

  • Certes, l'intérêt est effectivement la nouveauté, l'angle, la prise de risque. Je ne le blame pas pour ca. Reste que c'est détestable selon moi et a 10000 lieues du plaisir que je cherche une fois assis dans une salle obscure. Voir une telle faillite collective dans une même famille m'a semblé inconcevable, et je plaignais ce joli petit garçon qui était entouré par autant de lâches.

    "Cela aurait enlevé tout intérêt au film et cela a déjà été montré dans XXXXXX oeuvres depuis des siècles."

    Je ne suis pas d'accord. La majorité des films évoquant l'armageddon montre des gens qui essaient de survivre. Paniqués, hébétés. Par contre, des films ou les gens "acceptent leur destin", avec philosophie et positivisme, non. Ou alors j'en connais pas. Et puis Tu sais quoi? J'aimerais bien voir un "Malick" faire ce type de film. Il aurait cherché à mettre en avant la beauté de la fin du monde... :)

    En tout cas, ravi d'échanger avec toi :)

  • @Joaquim : est-ce que la représentation de la mélancolie, emballée ici comme dans une pub dior, est réussie ? Car outre l'état dépressif (le seul aspect abordé par le film), la mélancolie, c'est aussi un étât de rêverie désenchantée, de douce dérive. Et comme l'a dit déjà Osmany, les cadrages tremblants de LVT sont de plus en plus insupportables.
    Par contre, je trouve intéressant que LVT en personne avoue que son film n'est pas réussi. Vivement le prochain.

  • @Dom Je trouve en effet très réussie l'atmosphère fort personnelle et originale du film. Par exemple la scène où Justine se fait bronzer sous la lumière bleuâtre de la planète résume fort bien ce plaisir malsain qu'elle semble ressentir à l'idée que la monde qu'elle considère come mauvais va enfin finir. Ce film est perturbant parce qu'il ne ressmble pas à autre chose qu'à lui-même. Le monde qui disparaît n'est montré que sous l'angle de cette famille. Il n'y a pas de télé qui raconte en direct l'arrivée de l'astre, pas de contact avec l'extérieur, ce château se situe dans un univers à la fois réaliste et de conte de fées. Le film a la réalité du rêve.
    S'il fallait comparer la psychologie de Justine à un personnage célèbre, ce serait sans doute à la Mélisande de Maeterlinck (génialement mise en musique par Debussy). Dans Maeterlinck aussi il y a cette influence morbide du romantisme allemand, ces paysages non nommés, ces demeures et ces vies remplies de vide, ces ciels mystérieux et surtout ces questions sans réponse.

    Pour ce qui est des mouvements de caméra, il y aura toujours ceux qui détesentent, moi je trouve que cela montre bien l'aspect cahoteux et chaotique de ce mariage qui n'est qu'une convention vide.

  • Bon je n'ai pas vu le film mais je n'ai pas envie d'aller le voir, je déteste Lars Von Trier ! Alors d'avance, je suis d'accord avec toutes les critiques négatives ! Hé hé hé ! (ça c'est de l'objectivité hein ?)

  • tout à fait :D

  • @joaquim oui, il y a de très belles séquences dans ce film. J'adore l'arrivée de la limousine qui pose le premier problème - et qui crée un magnifique effet burlesque. Ce qui m'a profondément déçu, c'est aussi ce huis clos qu'impose Lars Von Trier, comme dans Antichrist - mais dans ce dernier, son emploi était plus intéressant, amha. Là j'ai ressenti une forme de violence contre la vie, un mépris palpable au travers de Justine qui écrase sa soeur - le seul personnage auquel je parvenais à me raccrocher.

    Je pense qu'en terme de mise en scène, il y a des moyens bien plus subtils que la secousse pour convier certains affects.

  • Je n'avais déjà pas envie d'y aller et avec ta critique je pense que je vais m'abstenir. De plus pfff tous ces coms me donnent mal à la tête. Il est fort LvT !! En tout cas discussion intéressante autour de ce film.

  • moi aussi j'aimerais bien empaler Kirsten sur mon érable ...

    comment ca chuis Hors Sujet ? :)

  • Je ne sais pas quoi penser de ce film personnellement. Pendant : "Mais c'est quoi ce truc ?" Et par chance à la fin : "Whaou !!!"
    En faite ce que j'ai aimé : Charlotte Gainsbourg ; la BO et la fin du film à couper le souffle (j'ai vécu la fin du monde avec eux)

    Pour tout le reste, je ne cherche même pas de justifications à ce que j'ai vu (du genre : oui vous ne pouvez pas comprendre, Lars fait dans la psychologie, blablabla...)
    J'ai juste envie de dire qu'il avait entre les mains un chef d'oeuvre (des acteurs, une BO, des moyens techniques, et des idées brillantes) mais en a fait une peinture abstraite que seul lui peut comprendre...

  • pour etre serieux, le ciné de LVT a toujours été comme tu l'as décrit ... donc soit tu découvres seulement maintenant son ciné et dans ce cas la, difficile de te proclamer cinéphile, soit tu n'aimes pas les films un peu trop alambiqués dans la narration (combien de gens n'ont pas aimé The Fountain alors que cela releve du pur génie, a condition de pas bouffer ses pop corns et a envoyer des SMS en meme temps).

    J'irai le voir. De toute facon une fois que tu as vu Priest, tu peux tout aller voir les yeux ouverts ou fermés, ca ne pourra jamais être pire :)

  • @Rod Bien vu tout ça. J'ajouterai que les critiques et spectateurs de cinéma sont rarement ouverts à l'expérimentation, à l'avant)garde, à la vraie nouveauté. Il y a une musique/peinture/sculture de recherche, de nouveauté, il y a un (petit) public pour ça mais cela semble très peu communément accepté dans le cinéma. En tout cas dans le cinéma diffusé dans des salles ordinaires. Diffusé un film de LvT dans un circuit commercial c'est en même temps nécessaire pour sa survie économique, mais cela crée toujours une bonne proportiion de déçus, de personnes qui ont l'impression de se faire flouer parce que cela ne rentre pas dans les codes narratifs et psychologiques habituels. Si on diffusait un quatuors à cordes d'Helmut Lachenmann ou que l'on l'on montrait des toiles de Cy Twombly à 20h30 sur TF1, le choc avec les spectateurs serait brutal...

  • Perso, je generalise pas tous les films de LVT. mais la il va particulierement loin dans le pathos malsain. J'ai aimé Breaking the waves, trouvé dancer in the dark et dogville vraiment bien ! Mais là... Pffiou ils m'ont tous épuisé mentalement :)

  • @joaquim : Melancholia de l'expérimentation ? Peut-être, mais plus un amalgame d'influences diverses plutôt que du cinéma expérimental. Le dernier film plus ou moins expérimental a m'avoir séduit, c'est le Enter the Void de Gaspard Noé. Il y développe sa caméra virevoltante et s'agrippe fermement à son postulat de base. Probablement pas un chef d'oeuvre, mais un sacré trip !

  • Je pense qu'il faut être pronfondement melancholique pour apprécier un tel film, pour le comprendre reelement dans tout ses aspects et aussi être un peu artiste.

    Je comprend que certains ne puissent pas aimés, pour ma part jj'ai trouvé ce film vraiment splendide, déroutant, avec de très belles scènes dans le sens esthetique

  • @ Elise : je ne trouve pas plus ridicule comme argument que "il faut être un peu artiste pour apprécier le film" ! Genre toi pauvre quidam tu ne peux pas comprendre, tu n'es pas assez artiste... Et puis ça veut dire quoi, être un peu artiste ? C'est tellement cliché...

    L'art est fait pour être universel, les oeuvres réussies sont celles où nous n'avons justement pas besoin de bagage artistique pour être touché.

  • noemie : bien faux et bien démago ... donc si on te suit, par l'absure, Grégoire est finalement plus artistique que Ramona Falls parce qu'il parle aux gens plus facilement, et que donc c'est ca le vrai art ?

    Quand Elise parle de "etre un peu artiste", peut etre qu'elle parle d'une certaine vision du monde. combien de gens je vois dans Paris ne pas regarder la ville alors que chaque rue t'en fout plein la gueule ?

    Je suis désolé, mais oui, beaucoup de gens ne ressentent rien devant l'esthétisme. Comme je ne ressens rien, par exemple, en regardant le foot. On appelle ca un don, une prédisposition, ou ce que tu veux.

  • @ Rod : oui mais justement, ce que je veux dire, c'est qu'on peut avoir cette vision du monde, cette prédisposition sans être "artiste". C'est le terme "artiste" qui me gêne et qui m'énerve.

    A priori (puisque je n'ai pas vu le film comme je l'ai dit plus haut), Melancholia est un film qui ne laisse pas indifférent. On l'aime ou on le déteste, et évidemment, quand on a le bagage cinéphile pour le voir, on l'intellectualise et on lui trouve plein de métaphores tirées par les cheveux mais je pense qu'il y a aussi une lecture plus premier degré qui peut toucher les gens sans qu'ils aient besoin d'être "artistes".

    Le problème c'est qu'en disant ça, on fait peur aux gens, on leur dit "attention, ce film il est compliqué, tu ne vas pas tout comprendre". Et donc les gens ils vont voir Les petits mouchoirs après, où là c'est bien facile et racoleur, où on te prend par la main pour te dire quand il faut pleurer etc. Bref je pense qu'on est pas obligé de prendre les gens pour des imbéciles et qu'il faut élever le niveau, mais bon, c'est un peu utopique et ok oui c'est un peu démago.

  • ^^ Je suis tout-à-fait d'accord avec Noémi sur ce point ! :D

    Après tout, pourquoi ne pas tout simplement reconnaître que certains films sont faits - allez, on va être méchant - pour rester dans le cercle très restreint de richissimes "artistes" loufoques d'un genre tout-à-fait décalé et snobiste (ce film est du "haut niveau" et n'est pas fait pour les "gens communs")

    Aie, vous avez pas aimé le ton de ma remarque :P Je reconnais que c'est violent, mais je n'ai pas été éduqué à "cacher" ce que je pense. C'est juste que quand on fait quelque chose de "différent" (c'est déjà une sorte d'art en sois) on peut apprécier tout en détestant !! J'apprécie le courage de suivre un concept (les tremblements, la psychique) mais je déteste me voir imposé des convictions qui ne sont pas miennes. On n'accroche pas, et puis c'est tout; c'est quand même surprenant, la force avec laquelle on tente de défendre ce film...
    -> En court : il n'est pas fait pour le public. Pourquoi ne pas l'avoir diffusé uniquement dans les hautes sphères de l'art du "laid" ? (je retiens cette note pour ceux qui trouvent que je suis trop sévère)

  • Ah et j'ai trouvé un film pour illustrer mon propos : Le goût des autres quand Bacri, gros beauf à la base, pleure devant Bérénice. Oui c'est facile, mais je suis optimiste, je pense que ça peut arriver.

  • Melancholia de Lars von Trier

    Menuet fatal

    Le traitement de la fin du monde par Lars von Trier ne laisse pas indifférent. S’éloignant des blockbusters, il traite le sujet en lui donnant le goût d’une fable poétique et dramatique.
    Après une introduction exhalant un romantisme teinté de morbide, l’humeur de notre héroïne, Kirsten Dunst, se délite au fur et à mesure que la menace se précise. Elle tente bien de donner le change devant les invités de son propre mariage mais finalement la dépression la submerge. Le couple naissant n’y résiste pas et le flot de sa douleur emporte le bonheur convenu. La dépression est la plus forte comme cette planète, Melancholia, qui exécute un dangereux pas de deux avec la terre.
    Mais la terre n’est pas la seule victime, la raison aussi sort vaincue de ce menuet. Le gendre, scientifique aux certitudes bien campées, et qui incarne ici la raison, fini par être vaincu dans cette danse lascive entre les planètes. L’intuition de sa belle-sœur est bien plus clairvoyante que les certitudes du monde scientifique. Il est vrai que le réalisateur fait dire à l’héroïne qu’il n’y a rien attendre de la vie car « ici tout est mauvais ».
    Le film est subtilement rythmé par un montage prenant le partie d’une caméra alternant des plans fixes ou à l’épaule, suggérant la quiétude ou la menace.
    Dans ce monde ou les faux semblants alternent avec le désespoir, le malheur comme le bonheur bégaient. Le refuge se trouve alors dans le règne du monde animal, incarné par des chevaux, qui a l’approche du dénouement final s’apaisent, et dans la nature – apparemment paisible - mais tout aussi inquiétante. On peut évidemment être gêné par le nihilisme apocalyptique de l’auteur. Ame sensible s’abstenir.
    L’attitude de la mariée, « insensée » aux yeux de notre scientifique, préfigure en fait le destin de tous. En nous confrontant à l’expérience d’une mort certaine, il fait appel à notre humanité, et nous invite à livrer les clés de la vie.
    Mais pour Lars von Trier, il semble qu’elle n’ait pas d'issue, au final : le manoir est un linceul d’où personne ne peut s’échapper (ni à cheval ni en voiture). Malgré quelques sursauts, la fatalité d’un destin tragique domine. Et dans le plan final, à la beauté cruelle et frappante, il finit d’achever sa démonstration d’un cinéma dans la pleine puissance de ses moyens et dans le constat désabusé du monde. Beau film à la beauté vénéneuse.


    Melancholia
    Date de sortie cinéma : 10 août 2011
    Réalisé par Lars von Trier
    Avec John Hurt, Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg
    Long-métrage français, danois, suédois, allemand.
    Genre : Science-fiction, Drame
    Durée : 02h10min
    Prix d'interprétation féminine : Festival de Cannes 2011
    Synopsis : À l'occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre...

  • bon je viens de voir ce "film"!! je suis cinéphyle et cinéphage!! Alors des LYnch, Kubrick, ou Blier..je connais et j'apprécie!! J'ai m^me adoré "breaking the waves" ! Mais là c'est pas ma came!! Et pourtant je suis psychologue alors je connais bien cette pathologie psychiatrique que l'on nomme "Mélancholie" ( en fait c'est une psychose....) Alors c'est vraie que ce n'est pas parce qu'on peut voir dans tous les films absurdes des cotés symboliques où phylosophiques pour sauver un film quand on est face à un réalisateur aussi connu que LVT!!! Imaginez seulement le même film mais avec des acteurs inconnus ..ça devient imbuvables car le scénario est vraiment trop barré!!!
    j'espère que le prochain LVT sera différent!!!!

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