Je voulais l'aimer parce que j'avais lu tellement de choses négatives ci et là et parce que Sofia Coppola m'avait plutôt enchanté après ses trois premiers films. D'ailleurs, le hors série de Trois Couleurs que j'ai lu récemment m'avait bien présenté ce film et, il faut l'avouer, l'avait bien vendu. Or franchement, malgré toute ma bonne volonté et mon capital sympathie pour Miss Coppola : j'ai été déçu.
Somewhere est incroyablement lent et le premier quart d'heure est presque une torture. Les plans fixes sont légion (la première scène annonce la couleur) et Johnny Marco (Stephen Dorff) passe son temps à dormir entre deux plans culs et autres pirouettes de pole dance effectuées par des fantastiques jumelles, quoiqu'un peu gauches. Certes, je le savais, et même en le sachant, j'ai pas réussi à accrocher. Le message de Somewhere ? On peut tout avoir, et pourtant, ne rien avoir. Je résume, mais en gros, c'est ça.
Pourtant, j'avoue avoir eu une petite étincelle à l'arrivée de Cleo, la fille de Johnnie Marco (Elle Fanning). Elle a apporté un peu de vie inattendue autour de l'acteur. D'ailleurs, deux ou trois séquences relèvent quasiment de la poésie : l'une lors d'une séquence très longue de patinage artistique, dans laquelle Cleo fait oublier à son père qu'il possède un blackberry. L'autre, dans une piscine, qui se conclut par une partie de dinette aquatique avec une très jolie musique de Phoenix. Autour de ça, de l'ennui, un manque terrible de communication et beaucoup de longueurs. Ok, les thèmes du film sont d'une incroyable puissance et de nombreuses scènes ont une symbolique très forte (exemple vers la fin, quand il parle sincèrement à sa fille et qu'elle n'entend pas ce qu'il lui dit à cause du bruit du rotor de l'hélicoptère, quand il craque au téléphone avec son ex-femme, quand Cléo fond en larmes...). Mais au final, même si le film est intéressant sur le fond, la forme ne m'a pas plu du tout. En fait, dans Somewhere, Sofia Coppola a décidé d'aborder certains "thèmes" de cette "manière" là. Mais j'aurais souhaité qu'il en soit autrement. Bref, dommage...
Commentaires
ah la la !!! quel dommage.
Elle possède pourtant (Sofia) l'art unique de faire du plein avec du rien, avec du vide.
De longs plans fixes, ça change des images hystériques et on a le temps de scruter l'acteur, ses douleurs, ses erreurs ! ça le rend pathétique mais jamais antipathique.
Ma parole personne ne voit le chant d'amour de ce film. Une petite fille en chemin vers l'adolescence qui redonne le goût de vivre à son père ! Leurs regards valent tous les discours.
J'ai trouvé ce film d'une richesse insensée et chaque plan plus éloquent que le précédent.
Bref.
Bah, on constate que scene apres scene, plus rien ou presque n'a l'air d'etre extraordinaire et rien n'a de gout, hormis Cleo. Mais bon, de là à trouver le film formidable, je ne pense pas.
J'avais une envie de le voir mais comme toi on m'en parle comme une petite deception aussi donc... peut etre à l'occasion...
Très bonne analyse, tout a fait d'accord avec toi ;)
@Vandy Je pense que tu n'aimeras pas, mais fais toi ton opinion.
@Urbanissime : quelle surprise :-p
La bande annonce donne tellement envie. J'irai le voir car comme toi je veux me faire un avis...
Oui, tu fais bien :)
2 ou 3 scènes à sauver... les regards de la petite quand l'italienne petit-dejeune avec eux... la scène au fond de la piscine... la fille en pleurs dans la voiture... rien d'autre, on est trop loin d'eux.
J'ai adoré la séquence du petit déjeuner. La fille qui "hallucine" et qui trouve ca tellement grossier qu'elle mange son petit dej là...entre incomprhension et surprise...
j'ai fait une très bonne sieste samedi devant somewhere. ce film est chiant à mourir. pour moi coppola c'est fini !!!! dommage car la bande-annonce était plutôt pas mal. d'ailleurs tout est dedans.
oh, laisse lui une chance quand meme, c'est la seule erreur de parcours pour elle, sur 4 films. Y a pire :)
Vous me faites pitié !
Tous.
Allez voir "Le fils à Jo" vous le méritez !