The Virgin Suicides, Lost in Translation et Marie Antoinette. Trois films que j'ai apprécié de la part d'une réalisatrice dont le patronyme est légende à Hollywood : Sofia Coppola, fille de Francis Ford Coppola. Mais avec Sofia, nous oublions vite la filiation et le népotisme, car elle a vraiment du talent et n'a plus besoin de le prouver. Et ça tombe bien, Somewhere, son dernier long métrage en tant que réalisatrice, approche !
Sur l'univers de Sofia, je peux dire que désormais j'en connais un rayon. Et la lecture du dernier hors série de Trois Couleurs y est pour beaucoup. On y constate que film après film, les thèmes de la solitude et du questionnement de soi sont au coeur de ses films. On y constate également que bonheur et richesse sont souvent antinomiques. Prenons l'exemple des soeurs Lisbon et Marie Antoinette, ou encore de Bill Murray à Tokyo : les héros sont paumés dans leurs écrins de verre, belles maisons et autres palaces. Il leur manque quelque chose à chaque fois. Avec des exemples à la clé, ce numéro de Trois couleurs nous montre comment les thèmes de la claustrophobie et de l'isolement sont travaillés par Sofia, qui arrive à installer ces sentiments même dans des espaces à priori gigantesques (exemple Marie Antoinette et sa "prison" de Versailles).
Ce hors série nous mène à la rencontre de Sofia, de son univers et de ses influences et de son style. Exemple: la manière assez similaire dont elle a commencé et terminé ses 3 premiers films (les débuts et les fins de ses films ont des plans assez semblables que ce soit symboliquement et visuellement). Autre point intéréssant : les héros se ressemblent. Les deux hommes sont bruns, d'un âge certain, et les femmes sont des jeunes blondes, fragiles et qui respirent l'innocence (Kirsten Dunst, Scarlett Johansson). Au bout de 4 films, ça n'est plus une simple coincidence et l'explication de Sofia Coppola est assez intéressante à ce sujet, tout comme son rapport à ses héroïnes blondes (Elle Fanning dans Somewhere).
Enfin, la musique est aussi mise en avant dans ce numéro. La musique que Sofia écoute "dans la vraie vie" se retrouve souvent dans ses films et influence la réalisation et la prise de vue de certaines scènes et par conséquent tout le film. Non, le fait qu'AIR et Phoenix trustent quasiment deux films de Sofia à eux deux n'est pas un hasard, puisqu'elle est mariée à Thomas Mars, membre du groupe Phoenix et d'Air. Bref, si vous êtes un tantinnet curieux et cinéphile, n'hésitez vraiment pas à vous procurer ce bel ouvrage sur Sofia Coppola, dans n'importe quel Kiosque de France et de Navarre ainsi que sur Amazon depuis le 29 décembre dernier.
Commentaires
Je pense que Somewhere va te décevoir. C'est mauvais =/
On verra bien :/
Mais graaaaave! c'est la blague du siècle ce film! Je sais meme pas comment j'ai tenu l'1h30! c'était les plus longues 90 minutes de ma vie! :-( Déçue déçue
A part Virgin Suicides j'ai été déçue par tous les autres films d'elle...mais je continue à y croire, un jour petite Sophia deviendra grande !
Les filles, vous me faites peur :/
Je ne sais pas qui elle est, mais en tout cas elle me fascine et son "Somewhere" est mon premier vertige de l'année. Un film absolument renversant... dont la dernière scène vaut (presque) celle que tu sais...
Je suis "coppolienne" à fond la caisse manifestement car à chaque film, je l'aime un peu davantage... Son "virgin suicides" étant celui que j'aime le moins.
Et surtout tu viens me dire ce que tu en as pensé !
Et tu fais une note.
Surtout si tu aimes !