Josh Bazell et son "Docteur à tuer" : pas convaincu !

Mes lectures sont rares. Pas parce que je n'aime pas ça, mais parce que je suis difficile. Du coup, quand je me lance dans la lecture d'une oeuvre, c'est toujours avec beaucoup d'espoirs placés en elle. Et forcément, quand les attentes sont un chouilla trop élevées, les déceptions sont vite arrivées...

Tout d'abord, je vous rappelle le Synopsis. Sur le papier et après un début en fanfare, cette histoire d'un médecin qui était un ancien tueur à gages, aka Griffe d'ours, était vraiment promettante. Or le livre, qui se veut ultra nerveux, rythmé et impertinent, n'est qu'une suite d'événements montés comme un scenario de film et pas "si" trépidant que ça. Et c'est là le gros problème de ce livre: je n'ai pas eu l'impression de lire un roman, mais un scenario écrit et d'abord pensé pour être un film. J'ai trouvé que le passé et les flashbacks étaient plutôt stéréotypés et que l'humour promis n'était pas forcément au rendez vous ou alors à de rares reprises. Le scenario, passé le 4eme de couverture prometteur, n'est en fin de compte pas très surprenant et ne met pas du tout en valeur ce personnage qui est relativement intéressant puisqu'il est à mi chemin entre la brute épaisse méthodique et un Dr House, un peu cynique et gronchon. Certes, au fur et à mesure que l'histoire avance on en sait plus sur lui, mais voilà quoi, cette histoire de mafia, de vengeance, de règlement de comptes et de passé qui revient au galop, c'est quand même du vu et revu. Dommage Monsieur Bazell.

 

Bref, Docteur à tuer est le scenario d'un film qui pourrait être excellent s'il est bien tourné, mais un roman qui ne révolutionne rien du tout en matière de littérature ou d'histoire. Cependant, le livre a quand même des côtés positifs : la lecture est légère et accessible, et les parties médicales sont assez pédagogiques, ce qui confère un intérêt plus que relatif à sa lecture. Cet avis n'engage que moi, mais d'autres sont plus positifs et enthousiastes, comme Jet Society ou The Green Geekette. Comme on dit, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, donc je vous invite à consulter d'autres points de vue !