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Shutter Island de Martin Scorsese : un film de ouf...

En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?

ShutterIsland-015875.jpg


Ce qu'il y a d'exceptionnel dans ce film, c'est son atmosphère, opressante du début à la fin, contrairement au rythme "crescendo" habituel des films de ce genre. Ici, dès le début, c'est noir, glauque et ca fait flipper. Scénaristiquement parlant, on se rend compte que quelque chose ne cloche pas dès la moitié du film pour le Marshall Teddy Daniels, mais les réponses sont données petit à petit et de manière très subtile par Martin Scorsese, qui confirme pour la énième fois qu'il sait faire des films, pour ceux qui en doutaient. Encore mieux, c'est le genre de film que l'on a envie de revoir en DVD pour voir les petits détails qui nous ont échappé. Les indices sur la révélation finale sont disséminés partout et quand on connaît le dénouement on doit se dire "ah mais bien sûr" pas mal de fois :). Bref, pour finir je dirai que Leonardo Di Caprio est excellent dans son rôle et qu'on a tout simplement affaire à un très grand film ! Un très grand film qui finit avec une magnifique phrase, un peu comme dans "Usual suspects" et qui vous fait cogiter pendant plusieurs jours... "De quoi avez-vous le plus peur docteur, vivre comme un monstre où mourir en homme de bien ?" Bref, jouissif.

12 commentaires Lien permanent Catégories : Cinéma

Commentaires

  • détails fort troublant, les scènes sur fond vert plutôt approximatives faites à la manière d'un stagiaire de premier film (très nombreuses)... déroutant !

  • tu pinailles ou bien?

  • J'ai beaucoup aimé le film mais je préfère le livre...
    L'énigme du morceau de papier y est beaucoup plus développée & complète bien la trame de l'histoire de Shutter Island
    Je confirme, dès les premières minutes & à de nombreuses reprises, le film fourmille de détails : l'arrivée sur l'ile (gardiens, règles de conduite), l'attitude des médecins & patients (l'interrogatoire de la femme vaut son pesant d'or), etc.
    Pour finir, Léonardo est excellent mais la musique est tout simplement insupportable !

  • Une musique oppressante est rarement agréable ;)

  • Film magnifique, troublant. J'ai relu le livre cette semaine et j'ai toujours du mal à interpréter la fin. Est il réellement fou ou se fait il manipuler ? Pourquoi à la fin
    quand il s'assoit habillé avec ses fringues de marshall et non de patient, "chuck-toubib" lui adresse la parole en lui disant chef, alors que la scène précédente il avait son costard en tweed de toubib. Bref je trouve la fin très ambigüe, c'est sans doute expres, mais ça me laisse perplexe !

  • En fait à la fin le doc parle d'un cycle qui ne s'arrête jamais où il guéri et resombre dans la maladie. Cette fois-ci c'est différent, la manière dont ils tentent de la guérir est le dernier espoir.
    Au début il va mieux, donne son vrai nom ect, puis léger saut en avant sur les marches il semble resombrer à nouveau en appelant son thérapeute "doc", celui-ci fait donc un signe négatif de la tête au décideurs, c'est fini on ne peut rien pour son cas il ne reste plus que la lobotomie...
    Seulement voilà, il y a cette phrase troublante quand il se lève ("De quoi avez-vous le plus peur docteur, vivre comme un monstre où mourir en homme de bien ?"), qui en fait révèle qu'il est bien guéri mais qu'il souhaite quand même la lobotomie pour oublier, car il ne peut supporter tout ça et avoir sur sa conscience la mort de sa femme et indirectement celle de ses enfants, bref pas une fin joyeuse...

    J'ai aussi fait une critique sur mon blog : http://www.nicolasrousseau.com/?p=1054

  • Merci Nicolas, tu as spoilé la fin, mais je ne t'en tiendrai pas rigueur ;). J'ai compris le film de la même manière !

  • Ouai, en fait comme c'était déjà le cas au dessus j'ai pas tilté, sinon édite et marque SPOILER en haut de mon commentaire pas d'soucis!

  • Nicolas et toi vous êtes deux gros malins :-(((


    Scorsese est GRAND.

    En route vers le Polanski à présent !

  • je l'ai vu hier soir, il est complètement ouffffffff. Les gens à la fin restaient scotchés sur leur siège c'était drôle à voir...
    Concernant l'histoire, quand il arrive au phare elle prend un tournant insoupçonnable, du GRAND Scorsese.
    Comme tu dis c'est un film qu'on revoit en DVD pour capter ce qui nous a échappé. J'aime pas trop le cinéma mais là je dis chapeau.

  • Je ne suis pas d'accord.

    Je pense que la richesse de ce film est dans l'interprétation. On ne peut pas être aussi catégorique en expliquant qu'il se termine de telle ou telle manière. En vérité je ne dis pas qu'il est fou, mais je ne dis pas qu'il ne l'est pas.
    J'interprète la phrase de fin autrement :
    - vivre comme un monstre : vivre en ayant tué celle qu'on aimait, en avouant qu'on est fou.
    - mourir en homme de bien : mourir en tant que marshall, mourir à cause d'une manipulation.

    Si l'on re-regarde le film on ne se rend pas compte qu'il est véritablement fou, on se rend compte qu'à chaque indice, deux interprétations sont possibles.

    Le film a donc plusieurs degrés d'interprétation. Et beaucoup de gens sortent en se disant : ah ben oui, il est fou ! C'est un degrés mais le film est tourné de telle manière qu'on se laisse convaincre et qu'on "change" de côté (lorsqu'il rentre dans le phare).

    Essayez, parlez avec un ami qui a vu le film et essayez de contrer tous ses arguments qui affirment qu'il est fou, ça marche !

  • Désolé Florent
    Mais je pense que tu te trompes.
    Comment expliquer les scènes ou il aperçoit son coéquipier au bas de la falaise.
    Il attendrait allongé sur le rocher que Teddy descende le sauver ?
    Et l'épisode des rats ?
    En fait, Teddy est sujet à de nombreuses hallucinations ce qui prouve sa folie en quelque sorte. Au moins jusqu'au dénouement ou il choisit la mort plutôt que la vérité...

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