Samedi dernier, j'ai eu l'occasion de faire un grand tour au Mondial de l'Automobile, avec Pingoo, Xtelle, Richard Ying, Vincent, François, Jean-Seb, Korben, Ulrich et sa chérie. Les voitures se succèdent, certaines sont plus belles, plus sportives, plus familiales ou plus compactes que d'autres. Mais parmi ces voitures, une tendance se dégageait explicitement aux yeux de tous : la volonté des constructeurs d'intégrer la protection de l'environnement au sein des problématiques inhérentes au marché automobile. Les solutions techniques sont là, car aujourd'hui, on sait même faire des voitures qui roulent à l'electricité ou même à l'hydrogène ! Cependant, avant d'en arriver là, des solutions beaucoup plus simples existent.
L'une de ces grandes alternatives, et qui est celle qui sera à mon avis privilégiée pour les décennies à venir, est celle du biocarburant. On sait tous que renouveler le parc automobile mondial prendra des décennies, que le règne du moteur à explosion est loin d'être fini et que les moteurs Diesel sont légion. Dans cette optique, Proléa (filière française des Huiles et Protéïne) lance son propre carburant, le Diester, le premier "biodiesel" qui est issu des graines de Colza et de Tournesol. Cette combinaison permet d'obtenir un carburant qui rejette 75% de Co² en moins dans l'atmosphère que le diesel classique, ceci est loin d'être négligeable aux yeux de plantureuse dame Nature. Loin de moi la prétention de vous expliquer en détail le cycle de vie du produit et ses répercussions (en gros, si je résume : "ce n'est pas que du carburant"), donc voici une petite vidéo qui vous résume tout ça.
Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il ne faut pas confondre "bioéthanol" et "Diester". Le Diester n'entraîne pas forcément une augmentation du prix des matières premières agricoles et produire du Diester sert aussi l'agriculture en retour, grâce à la production de tourteaux qui en découle. S'il fallait relever des points négatifs, c'est que l'offre en Diester ne concerne que les véhicules Diesel (bon, en même temps c'est logique puisque "Diester" est la contraction de Diesel et de Ester). Certes, ces véhicules sont plus néfastes pour l'environnement que les véhicules à Essence, mais une alternative "bio" au Sans plomb 95 et 98 ne ferait pas de mal non plus. Autre constat, car il ne faut pas adopter l'attitude de l'autruche : produire du colza et des oléagineux est très polluant (pesticides etc) et nécessite beaucoup d'energie et d'engrais (parfois non naturels). Bref, rien n'est parfait en ce bas monde et une transparence sur ce sujet me semble indispensable.
Quoiqu'il en soit, messieurs dames, si vous avez un véhicule Diesel, pourquoi ne pas laisser sa chance au produit? Bon, le risque est de sentir la friture, mais c'est pour la bonne cause. Le Diester, et les biocarburants de manière générale, est un premier pas intéressant en ce qui concerne l'écologie et l'automobile.
Commentaires
Hello, je ne suis pas convaincu, c'est peut être mieux pour l'environnement mais quel est l'impact sur les réserves alimentaires mondiales ?
Ne connaissant pas la réponse Julien, je te conseille la lecture de cet article. Visiblement, produire du Diester n'affame pas la planète. Que ca pollue les sols par contre, c'est fort possible. http://www.agrisalon.com/06-actu/article-20380.php
Merci pour le lien ! Par contre c'est bizare mais j'ai toujours l'impression q'il manque des infos dans ce genre d'article, par exemple, pour 1l de Diester produit on récupère 1,5 Kg de bouffe pour les animaux, ok, mais combien faut il de colza pour faire 1l de Diester ? Une de mes craintes est également que ça pourrisse tellement le sol qu'ion ne puisse plus rien faire pousser très rapidement...
Bio carburant= déforestation avec des animaux SDF qui traînent dans les rues.
La voiture qui a de l'avenir , c'est la voiture à air comprimé de Guy Nègre. Les indiens (Tata motors)ont été plus intelligents que nos constructeurs français en signant un contrat avec lui.
Le problème, c'est qu'avec une voiture à air comprimé qui en plus de ne pas polluer, dépollue l'air qu'elle engouffre, c'est qu'elle ne consomme donc rien d'autre que de l'air et contrairement au gazole l'état ne peut pas poser de taxes dessus (56% à 66% sur le carburant fini) qui permet d'entretenir les routes et tout le tintouin.
Au lieu de calculer en perte, pourquoi ne pas calculer en gain, air plus pur donc moins de pollution, citoyens moins malades donc trou de la Sécu un peu mieux résorbé?
Julien: tes craintes sont fondées...c'est ce que je crains aussi. Principe des vases communicants. On pollue moins l'air, mais on pollue davantage ailleurs.
Olga: Oui, mais ce qui est financièrement possible en inde ne l'est pas partout à court terme...=). Mais nous somems d'accord, ce n'est qu'une question de volonté politico-economique. Faudra qu'on soit obligés de se balader avec des masques à gaz pour qu'ils soient dos au mur et changent tout.