Comme d'habitude, Santoro a fait déjouer son adversaire, à coups de revers chopés et de balles liftées à mort : le tout sans véritable rythme et avec une défense une fois de plus intraitable. C'est simple, il a l'air lent, peu puissant et pourtant, on a l'impression qu'il peut tout renvoyer dans un bon jour. Il ressemble à un mur, mais en plus vicieux et avec des poils sur le torse.
Voir Fabrice Santoro jouer me rappelle mes heures les plus sombres de tennisman. Il me rappelle à chaque fois mes nombreuses défaites contre des "vieux". Ces quadras, quinquas qui me battaient si souvent car je m'énervais et commettais trop de fautes directes, frustré de voir mes balles revenir sans cesse et à chaque fois 20 centimètres devant ma ligne de fond de court. Ces "vieux" qui ne commettaient jamais de fautes et qui me faisaient à chaque fois jouer "le coup supplémentaire" qui entraînait si souvent une faute de ma part alors que j'avais quasiment gagné le point. Oui mais voilà, en sport, dominer n'est pas gagner.