Messages persos - Page 34
-
Quelques nouvelles du front avant un gros silence radio.
Je suis un boulet. J'ai appris il y a une semaine que j'avais encore la nationalité Guinéenne. Oui, vous avez deviné, j'ai la double nationalité. C'est con mais ça fait quelque chose de le savoir. Si l'administration Bissau-guinéenne était compétente, j'aurais pu légitimement me faire appeler pour effectuer mon service militaire en Afrique. Ouais, imaginez moi en treillis dans la brousse en train de tirer à la kalachnikov en pleine guerre civile contre des rebelles indépendantistes armés de machettes : la classe internationale, je sais. Je pars en Guinée pour 2 semaines du 5 au 16 mai, donc c'est pour très bientôt.Sinon, de mercredi à samedi, je serai du côté de Lens, à Avion très précisément, au centre d'entraînement du RC LENS, pour participer avec la délégation picarde à la Coupe de France des Conseils Régionaux. En plus de jouer, je serai chargé par le Service Communication de mon Conseil Régional de faire un reportage photo de l'événement. Pression pression, car le Canon 400D va être soumis à rude épreuve. Mais Dieu m'a donné la foi, et puis je ne sais quoi...Du coup, je vous abandonnerai probablement d'ici la mi-mai. Fini la moyenne de 2.4 notes extraordinaires par jour ainsi que les 15 fous rires salvateurs qui rendent vos journées moins ternes. Quoiqu'il en soit, je mobloguerai avec le téléphone de temps en temps pour vous donner de mes nouvelles. J'espère qu'en Guinée j'aurai du réseau la plupart du temps, car hormis à "Bissau", la capitale, c'est pas gagné... -
De l'obligation morale d'être moins généreux...
Il fut un temps, je donnais TRES souvent un peu de monnaie aux mendiants qui faisaient la manche. Ceux qui me sautaient dessus, il avaient presque toujours droit à une pièce. Quand j'avais vraiment pitié et quand on me prenait par les sentiments, j'arrivais même à donner 1€ en une seule fois (surtout quand on me regardait dans les yeux). Stupide que je suis. Je ne sais pas combien j'ai pu donner au fil des années, mais je pense que j'ai du atteindre un nombre à trois chiffres. Oui, ca me fait flipper quand j'y repense. Surtout quand je sais que la plupart de cet argent a servi à acheter davantage d'alcool que de nourriture. Pourquoi je donnais autant ? Au delà du fait d'être généreux de nature (si si, "trop bon trop con" comme on dit), je pense qu'il y a toujours eu un sentiment de "culpabilité" en moi. Culpabilité "d'avoir" et de voir des gens dans la galère qui "n'ont pas". The "haves and the have-nots", dans la langue de Shakespeare.Mais j'ai changé. Je donne toujours, mais beaucoup plus rarement. Je donne à ceux qui ne bronchent pas et à ceux qui n'ont pas l'air bourrés. Ce dernier point est important, car depuis que j'ai déménagé, j'ai été purement et simplement dégoûté par une bande de poivrots qui squatte dans les alentours de mon immeuble, voire devant ma porte d'entrée. En même temps, je peux comprendre le pourquoi du comment : il y a plein de commerces et de distributeurs bancaires à proximité! Cette bande de poivrots vous "harponne" littéralement à coup de regards livides et de voix vacillantes, limite "aggressives". A 9 heures du matin, ils ont déja des bières à la main, ainsi que des bouteilles de rouge. Alors je sais bien qu'il est impossible de refaire le monde et d'imaginer ce que ces personnes ont enduré pour en arriver là (et que picoler "tue" mais aide paradoxalement à "survivre"), mais je crois que ces mendiants m'ont rendu service. Ils m'ont appris à faire la part des choses et à donner quand je "sens" que ca en vaut vraiment la peine. Très subjectif comme critère, je sais. -
Nos amis les Trolls...
Y a-t-il un blogueur qui n'a jamais été emmerdé par un troll ? Je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, aussi chiants qu'ils puissent être, on ne peut pas rester indifférents quant à leur aptitude chronique à être en désaccord avec vous. Vous dites que 2 + 2 = 4, le troll va se démerder bec et ongles pour dire que le résultat est 5. Ou 6. Ou 34,59. Ca, c'est automatique et c'est un point commun chez presque tous les trolls de blogs. Mais attention, leur vraie force, ce n'est pas uniquement d'être systématiquement en désaccord avec vos opinions.
La vraie force de cet énergumène, c'est de parvenir à vous faire dire ce que vous n'avez pas dit. Et là est la subtilité du troll de compet', contrairement au troll débutant qui se contente uniquement de pourrir votre site en débitant des conneries à la chaîne.
Ainsi, si vous vous retrouvez à faire gaffe à chacun de vos mots, c'est que votre spontanéïté en a pris un coup. Rentrons dans leur jeu, ou ignorons les. Mais n'essayons surtout pas de les convaincre qu'ils ont tort, c'est peine perdue.