Je passe sur les détails exacts et le contexte de la soirée de mardi dernier. Brièvement : je servais un verre de champagne à des amis de mon club de foot et là, un vieux arrive et glisse son verre et me demande si ça ne me dérange pas que je le serve. Naturellement, non. Je suis bien élevé quand même. Et là, aussitôt la première goutte de champagne tombée dans son verre, il me sort le truc suivant : "Ah merci, Hakuna Matata, Pawni pwobweme !" avec un clin d'oeil, comme si j'étais son pote et pour souligner que c'était de l'humour. Non moi ça ne m'a pas fait rire et il a du le comprendre. Je lui ai répondu que je n'étais pas antillais avec un regard "circonspect" et il ne m'a plus approché de la soirée. Il a du comprendre que sa débilité était mal placée. Que ça vienne d'un copain, ça me va, ça me fait même rire. Mais quand ça vient de quelqu'un que je ne connais pas, ça passe bizarrement moins bien...
Ah oui : il y a quelques semaines, une conne me demandait très sérieusement si les cheveux des noirs grattaient quand ils poussaient (justifiant sa question par le fait que nous "les noirs", on avait souvent les cheveux rasés...). Qu'est-ce que vous voulez que je fasse devant autant de bêtise? Coup de boule manchette balayette? Non, pas mon genre. Je vous épargne les sempiternelles remarques à la con souvent entendues comme :
- les blacks ne bronzent pas. OUI on bronze. Je me suis même déjà pris un coup de soleil sur le nez :-p
- les blacks on est tous "cools". Non des blacks stressés et déprimés ça existe. Incroyable.
- nos cheveux c'est du velcro... pas besoin de se coiffer...etc...
Commentaires
à l'imbécile qui te demandait si la repousse des cheveux gratte il fallait répondre : "moins que les poils de ma bite laquelle, comme tu le sais, est vachement plus balaize que celle de ton copain !..."
Merde...
La dernière fois qu'on m'a posé ce genre de questions, je devais avoir 13 ans.
Par contre, quand on parle de "blacks", ça me gonfle. Noir n'est pas un gros mot.
D'accord avec Ludo. Je ne supporte pas le mot "black" lorsqu'on parle en français et encore moins venu de mes amis négro-africains. Auront-ils peur du mot aussi?
Je suis Négro-africaine et pour le moment, je le reste, et le prochain qui me donne un flyer pour une soirée reggae juste parce que je suis noire/métisse recevra un coup là où je pense.
Je n'aime pas le reggae. Et comme Gaston Kelman, je n'aime pas le manioc non plus.
(Ah, et l'Angola, n'est pad du côté de l'Argentine comme on m'a demandé ce week-end... eish!)
Moi j'ai aucun problème avec les termes "noirs" et "blacks". Je ne fais que répéter ce que j'entends. Mais c'est vrai que les gens disent davantage "black" que "noir". C'est bizarre d'ailleurs... Ils ont peur d'être accusés de racisme s'ils utilisent le terme "noir" ? Bonne problématique que vous avez soulevé là Jo et Ludo, car j'ai écrit "blacks" sans y penser
coup de boule balayette manchette, à quoi bon être patient avec des racistes ? parce qu'après tout, les remarques que tu décris ne sont ni plus ni moins que racistes. et puis si c'est pour rigoler (admettons) il faut quand même connaitre la personne !
est ce que l'on parle de "blancs" ? non, alors pourquoi devrait on parler de "noirs" ? c'est de la stigmatisation et basta ! pourquoi ne balancerait on pas des stéréotypes sur les blancs au fait ?
Il ne faut pas prendre les gens pour des cons mais ne jamais oublier qu'ils le sont :) Quelle phrase magnifique et juste non?
Antillais; il ne se passe pas une semaine sans que je n'entende ce genre de réflexion. Le pire c'est que les gens trouvent ça drôle. Je pourrai écrire un recueil de ce genre de débilités qui malgré toute la distance qu'on veut bien donner, blessent.
Par contre hakuna matata, je connais pas.
Je ne pensais pas que la connerie humaine allait si loin... je suis soufflée... et ça leur apporte quoi à ces niais ?
"Je lui ai répondu que je n'étais pas antillais"
Parce que s'il avait dit ça à un antillais ça n'aurait pas posé de problème ?
oh comme je te comprends Osmany! ce que tu racontes là m'est arrivé si souvent dans la rue, au boulot...etc... et tout comme Ludo, je souhaite que l'on parle de moi en employant le terme de 'noir'. (afro-péen est un second terme que j'aime bien aussi....).
""Je lui ai répondu que je n'étais pas antillais"
Parce que s'il avait dit ça à un antillais ça n'aurait pas posé de problème ?"
La remarque qui tue ! L'arroseur arrosé.
Après Da Troll, voici Albator ;-) Salut vieux !
Bien sur que non ca n'aurait pas été "normal" pour la question de l'antillais car le "Pawni pwobweme" ne se justifie pas dans sa débilité. Tout ce que je sous entends, c'est que quitte à ce que le bonhomme sorte un "pawni pwobweme", autant qu'il le fasse à un antillais, même si ca reste débile au profond. Et je lui ai répondu (avec un regard sarcastique) pour ne pas lui mettre un vent. Politesse oblige.
"La remarque qui tue ! L'arroseur arrosé."
Il t'en faut peu Da Troll, car il ne m'a pas cassé ton pote Albator :-)
Et ce n'est pas que parce que j'ai vécu en Afrique mais j'ai honte !!! Devant tant de connerie et débilité je suis soufflée, attérée !! 2007 et tant de chemin à parcourir encore contre les cons et le racisme primaire !
les termes ne sont pas importants, on parle de blancs, de noirs, de blacks plus rarement de white il est vrai.
Mais les clichés véhiculés sur les noirs sont tout aussi débiles que ceux véhiculés sur l'Afrique.
A ceux qui voient ce continent comme un paradis de cocotiers et de piscines bleues et qui s'étonnent qu'on puisse y travailler, y avoir même l'adsl, je réponds toujours,"oui, je vivais dans le cocotier à côté de celui de l'ambassadeur".
Plus que des coups de boule, ou de machette (ce qui semble un tantinet excessif non ?), le mépris, y a que cela de vrai. Comme avec tous les racismes, y compris ceux anti-blancs.
Nzth : ca leur apporte quoi ? Je sais pas... c'est ca le pire.
Manou et Dom : Vos beaux mots me chatouillent la conscience ;-)
Les autres : merci pour vos réactions qui vont dans le sens escompté (sauf deux :-p)
Osmany ta réaction ?
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La discrimination chez L’Oréal
Fabrice ROBERT
Dans un entretien accordé au journal Le Monde (12 juillet 2007), Jean-Paul Agon, président de L’Oréal avait déclaré : « L’Oréal fait de la discrimination positive et l’assume (…) aujourd’hui, lorsque nous rencontrons un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chance d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche. »
J’avais alors adressé un courrier à Jean-Paul Agon pour lui signifier que cette déclaration constituait, selon moi, une violation évidente des lois contre le racisme et la discrimination tout en lui rappelant que nous étions en France, territoire habité par un peuple appelé Français, parmi lesquels un nombre encore important n’est pas disposé à être traité en citoyen de deuxième zone.
Dans le même temps, deux autres lettres ouvertes étaient envoyées à Mme Liliane Bettancourt, principale actionnaire de l’Oréal ainsi qu’à certains cadres de cette entreprise. Car s’il est facile d’applaudir à une politique de la diversité, encore faut-il accepter de laisser sa place le jour où - à compétence égale -, on vous préfère une personne portant un prénom d’origine étrangère…
Mais que fait la Halde ? Cet organisme d’habitude si prompt à réagir lorsqu’il s’agit d’une discrimination à l’égard de personnes issues de l’immigration extra-européenne s’est montré mystérieusement très silencieux sur cette affaire. Ce n’est pourtant pas faute de les avoir prévenus au cas où la déclaration de Jean-Paul Agon leur aurait échappée. En effet, dans un courrier adressé à Louis Schweitzer, je demandais ce que son administration comptait faire face à un président d’une société, qui, dans le cadre de ses attributions, avoue pratiquer une discrimination à l’embauche à l’encontre de toute personne française dite de souche. L’absence de réaction, à ce jour, semble signifier que la Halde pratique donc une véritable discrimination dans sa lutte contre les discriminations. Pour cet organisme, le racisme anti-blanc n’existe pas.
Au final, cette lutte contre les discriminations apparaît comme un véritable racisme déguisé. Aujourd’hui, le message est clair. Quand on s’appelle Mohamed, on a plus de chance d’être embauché chez L’Oréal ou de voir une plainte prise en compte par la Halde.
Comme nous l’avions annoncé à Jean-Paul Agon, les Identitaires ont décidé de lancer une grande campagne d’information sur la politique de discrimination à l’embauche pratiquée chez L’Oréal. Nous allons notamment agir à destination des étudiants en commerce, étant entendu que tout Français de souche qui sera refusé par l’Oréal après l’envoi d’un cv ou un entretien d’embauche, pourra désormais légitimement s’interroger sur les motifs de ce refus.
Mais d’autres actions sont bien évidemment prévues. Nous comptons utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire entendre la voix des Français de souche et sensibiliser l’opinion sur cette odieuse forme de discrimination qui les frappe aujourd’hui de manière insidieuse.
Fabrice ROBERT
PS : Une interview exclusive – à paraître sur Novopress – permet déjà de connaître la position de Jean-Claude Legrand, le Directeur mondial de la Diversité et ancien Directeur du Recrutement chez L’Oréal. Très prudent, celui-ci préfère parler de « discrimination positive spontanée » tout en précisant « Nous ce qu’on veut, c’est donner sa chance à Mouloud ». Mais derrière l’usage maîtrisé de la langue de bois se profile une politique de l’embauche assez particulière…